Seulement 25% des Français ont mis en place un plan successoral, malgré le fait que la transmission de patrimoine soit une préoccupation majeure pour 78% d'entre eux. Organiser sa succession avec soin est essentiel pour garantir la sécurité financière de ses proches, minimiser les droits de succession et éviter les complications administratives et juridiques souvent coûteuses en cas d'absence de planification. La transmission de capital via l'assurance vie implique la prise en compte de différents aspects, notamment les impôts, les potentiels conflits familiaux et la nécessité de protéger efficacement les bénéficiaires, en particulier les plus vulnérables.
Comment s'assurer que le capital que l'on souhaite transmettre arrive à ses proches de manière sécurisée, optimisée fiscalement et sans complications, tout en respectant les volontés du testateur ? L'assurance vie se présente comme une solution privilégiée pour répondre à cette question. Elle offre une flexibilité considérable dans la désignation des bénéficiaires, une fiscalité avantageuse en matière de droits de succession, et permet de protéger efficacement le capital transmis, le mettant à l'abri des créanciers dans certains cas.
Comprendre l'assurance vie comme outil de transmission
L'assurance vie est un contrat d'épargne entre un assureur et un assuré, dans lequel l'assureur s'engage à verser un capital ou une rente à un ou plusieurs bénéficiaires désignés en cas de décès de l'assuré, ou en cas de vie à une date déterminée selon les termes du contrat. Contrairement à une assurance décès qui ne verse un capital qu'en cas de décès, l'assurance vie permet d'accumuler un capital au fil du temps grâce à des versements réguliers ou ponctuels, et offre la possibilité de réaliser des rachats partiels ou totaux en cas de besoin, offrant ainsi une grande souplesse financière. Elle est un outil clé de la planification successorale.
Qu'est-ce que l'assurance vie et comment ça marche ?
L'assurance vie fonctionne sur le principe de primes versées par l'assuré, qui sont ensuite investies sur différents supports financiers proposés par l'assureur. Ces supports peuvent être des fonds euros (sécurisés et garantis en capital) et des unités de compte (plus risquées mais potentiellement plus rémunératrices), offrant ainsi un large éventail de possibilités d'investissement en fonction du profil de risque de l'assuré. Lors de la souscription, l'assuré désigne un ou plusieurs bénéficiaires qui recevront le capital en cas de décès, définissant ainsi la transmission de son patrimoine. Il est crucial de comprendre que l'assurance vie est bien plus qu'une simple assurance décès ; elle constitue un véritable outil de planification financière, d'optimisation fiscale et de transmission patrimoniale à part entière, permettant de préparer sereinement l'avenir de ses proches.
Les avantages de l'assurance vie pour la transmission de capital
L'assurance vie offre de nombreux avantages indéniables dans le cadre d'une transmission de capital, notamment une fiscalité avantageuse en matière de droits de succession, une grande flexibilité dans la désignation des bénéficiaires, permettant d'adapter la transmission aux situations familiales spécifiques, et une protection du capital transmis, le mettant à l'abri de certaines créances. Ces atouts en font un outil particulièrement pertinent pour optimiser la succession, réduire l'impact des droits de succession et assurer la sécurité financière de ses proches, leur offrant ainsi un avenir plus serein.
Fiscalité avantageuse
L'assurance vie bénéficie d'une fiscalité avantageuse en matière de transmission de capital, ce qui en fait un outil privilégié pour la planification successorale. En cas de décès de l'assuré, le capital transmis aux bénéficiaires est exonéré de droits de succession dans certaines limites, définies par le Code général des impôts. Les versements effectués avant 70 ans bénéficient d'un abattement de 152 500 € par bénéficiaire (article 990 I du CGI), un avantage fiscal considérable permettant de transmettre un capital important sans imposition. Tandis que les versements effectués après 70 ans bénéficient d'un abattement global de 30 500 € (article 757 B du CGI), applicable à l'ensemble des contrats d'assurance vie détenus par l'assuré. Les plus-values issues des rachats (retraits) sont également soumises à un régime fiscal favorable, avec une imposition limitée aux prélèvements sociaux et à l'impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire libératoire, ce qui en fait un placement intéressant même en cas de besoin de liquidités. Il existe également des contrats dits "vie-génération" qui, sous certaines conditions, offrent un abattement supplémentaire, optimisant ainsi la transmission patrimoniale et favorisant l'investissement dans l'économie productive.
Flexibilité
L'assurance vie offre une grande flexibilité dans la désignation des bénéficiaires, permettant à l'assuré d'adapter la transmission de son capital à ses volontés et à l'évolution de sa situation familiale. L'assuré peut désigner librement les personnes de son choix, sans lien de parenté obligatoire, ce qui permet d'avantager un concubin, un ami ou une association. Il peut également modifier la clause bénéficiaire à tout moment, en fonction de l'évolution de sa situation familiale (mariage, divorce, naissance, décès) ou de ses volontés, assurant ainsi une transmission toujours adaptée à ses besoins. Cette flexibilité est un atout majeur de l'assurance vie, permettant une planification successorale sur mesure.
Protection du capital
L'assurance vie permet de créer une créance hors succession, ce qui signifie que le capital transmis n'est pas soumis aux règles de la réserve héréditaire, sous certaines conditions. Cela permet de favoriser certains bénéficiaires sans léser les héritiers réservataires, tout en respectant les limites légales. De plus, la clause d'insaisissabilité protège le capital en cas de difficultés financières du bénéficiaire, le mettant à l'abri des créanciers et garantissant ainsi sa sécurité financière, un aspect particulièrement important pour protéger les personnes vulnérables. Cette protection du capital est un avantage non négligeable de l'assurance vie, offrant une sécurité financière aux bénéficiaires.
Les différents types de contrats d'assurance vie
Il existe différents types de contrats d'assurance vie, chacun présentant ses propres caractéristiques en termes de sécurité, de rendement et de risque, il est donc essentiel de bien les connaître pour choisir celui qui correspond le mieux à ses objectifs de transmission et à sa tolérance au risque. Le choix du contrat d'assurance vie est une étape cruciale dans la planification successorale, il est donc conseillé de se faire accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine pour faire le bon choix.
- **Fonds euros :** Ces contrats offrent une sécurité du capital garantie, avec un rendement généralement plus faible, mais stable et prévisible. Ils sont adaptés aux personnes qui privilégient la sécurité et la préservation du capital, et qui ont une aversion au risque. Le fonds euros est souvent considéré comme un placement "père de famille".
- **Unités de compte :** Ces contrats offrent un potentiel de rendement plus élevé, mais présentent un risque de perte en capital, car leur valeur est liée à l'évolution des marchés financiers. Ils sont adaptés aux personnes qui sont prêtes à prendre plus de risques pour obtenir un meilleur rendement, et qui ont un horizon de placement long terme. Il existe une grande variété d'unités de compte, permettant de diversifier ses investissements (actions, obligations, immobilier, etc.).
- **Contrats multi-supports :** Ces contrats combinent les avantages des fonds euros et des unités de compte, permettant ainsi de diversifier le portefeuille et de limiter les risques, tout en recherchant un potentiel de rendement plus élevé que le fonds euros seul. C'est une solution souvent privilégiée pour une planification successorale équilibrée.
- **Contrats en euros croissance:** Représentent une alternative entre les fonds en euros et les unités de compte. Ils intègrent un engagement de durée et offrent une garantie en capital à l'échéance, combinant sécurité et potentiel de rendement.
Optimiser la désignation des bénéficiaires pour une transmission sécurisée
La clause bénéficiaire est l'élément clé de la transmission de capital via l'assurance vie. C'est cette clause qui détermine à qui sera versé le capital en cas de décès de l'assuré, il est donc primordial de la rédiger avec soin et de la mettre à jour régulièrement en fonction de l'évolution de sa situation familiale et de ses volontés. Une clause mal rédigée peut entraîner des litiges entre les héritiers, la perte des avantages fiscaux liés à l'assurance vie et le blocage des fonds, ce qui peut compromettre la transmission du patrimoine.
L'importance cruciale de la clause bénéficiaire
La clause bénéficiaire est le document qui désigne les personnes physiques ou morales qui recevront les capitaux de l'assurance vie au décès de l'assuré. Elle est capitale car elle prime sur les dispositions testamentaires et les règles de succession, dans le respect des limites légales concernant les primes manifestement exagérées et la réserve héréditaire. Une clause claire, précise et adaptée à sa situation personnelle est essentielle pour éviter toute ambiguïté et garantir que les volontés de l'assuré soient respectées, assurant ainsi une transmission sereine et conforme à ses souhaits.
Rédiger une clause bénéficiaire claire et précise
Pour rédiger une clause bénéficiaire claire et précise, il est impératif de mentionner l'identité complète des bénéficiaires (nom, prénom, date et lieu de naissance, adresse), afin d'éviter toute confusion et de faciliter l'identification des personnes concernées. Il est également conseillé de privilégier les clauses types ("mon conjoint, à défaut mes enfants par parts égales") ou des clauses plus personnalisées, en fonction des objectifs de transmission et de la situation familiale, en veillant à utiliser un vocabulaire précis et juridique. Il est essentiel de prévoir un ordre de priorité entre les bénéficiaires, pour anticiper les situations imprévues (par exemple, décès du bénéficiaire principal) et s'assurer que le capital sera bien transmis aux personnes souhaitées. Enfin, il est recommandé d'anticiper les situations particulières (divorce, remariage, décès d'un enfant, naissance d'un enfant posthume) et de faire appel à un professionnel (notaire, avocat, conseiller en gestion de patrimoine) pour s'assurer de la validité, de la pertinence et de l'efficacité de la clause, et pour éviter tout litige ultérieur.
- **Mentionner l'identité complète des bénéficiaires:** Préciser nom, prénom, date et lieu de naissance, et adresse, afin d'éviter toute confusion et de faciliter l'identification des bénéficiaires.
- **Privilégier les clauses types ou personnalisées:** Choisir la formulation la plus adaptée à sa situation familiale, à ses objectifs de transmission et à ses volontés, en veillant à utiliser un vocabulaire précis et juridique.
- **Prévoir un ordre de priorité:** Établir un ordre de succession des bénéficiaires en cas de décès ou de renonciation, afin de s'assurer que le capital sera bien transmis aux personnes souhaitées.
- **Anticiper les situations particulières:** Inclure des clauses spécifiques pour les cas de divorce, remariage, ou décès d'un bénéficiaire, afin d'éviter tout litige et de garantir une transmission conforme à ses souhaits.
- **Faire appel à un professionnel:** Consulter un notaire ou un conseiller en gestion de patrimoine pour une rédaction optimale de la clause bénéficiaire, et pour s'assurer de sa validité juridique et fiscale.
La clause bénéficiaire démembrée
La clause bénéficiaire démembrée permet de séparer l'usufruit (droit d'utiliser et de percevoir les revenus) de la nue-propriété (droit de disposer du bien). Cette technique peut être particulièrement intéressante pour les transmissions intergénérationnelles, car elle permet de transmettre l'usufruit au conjoint survivant, lui assurant ainsi un revenu régulier, et la nue-propriété aux enfants, qui deviendront pleinement propriétaires du capital au décès du conjoint survivant, tout en bénéficiant d'avantages fiscaux significatifs en matière de droits de succession. La clause bénéficiaire démembrée est un outilSophistiqué de planification successorale qui nécessite l'accompagnement d'un professionnel.
Par exemple, un couple marié avec deux enfants pourrait désigner le conjoint survivant comme usufruitier et les enfants comme nus-propriétaires. Au décès de l'assuré, le conjoint survivant percevrait les revenus du capital, lui assurant ainsi un niveau de vie confortable, tandis que les enfants deviendraient nus-propriétaires, et deviendraient pleinement propriétaires du capital au décès du conjoint survivant, sans avoir à payer de droits de succession supplémentaires.
Le cas particulier de la donation-partage combinée à l'assurance vie
Il est possible d'intégrer les primes d'assurance vie dans une donation-partage, ce qui permet d'anticiper la transmission et de figer la valeur des biens au jour de la donation, évitant ainsi toute contestation ultérieure entre les héritiers. Cette technique est particulièrement adaptée aux familles recomposées ou aux situations où il est important d'assurer l'égalité entre les héritiers, en garantissant à chacun une part équitable du patrimoine. Cependant, elle implique une complexité juridique et fiscale importante et nécessite impérativement l'assistance d'un notaire, afin de s'assurer du respect des règles de la donation-partage et de la fiscalité applicable.
Sécuriser la transmission sur le plan juridique et fiscal
La transmission de capital via l'assurance vie implique de respecter certaines règles juridiques et fiscales strictes pour éviter les litiges entre les héritiers, minimiser l'impact des droits de succession et optimiser la fiscalité de la transmission. Il est notamment important de veiller à ne pas verser de primes manifestement exagérées, de tenir compte de la réserve héréditaire, et de rédiger une clause bénéficiaire claire et précise, en se faisant accompagner par un professionnel compétent en droit patrimonial et fiscalité.
La notion de primes manifestement exagérées (article L132-13 du code des assurances)
Les primes manifestement exagérées sont des versements disproportionnés par rapport aux revenus et au patrimoine de l'assuré, et qui ont pour seul but de contourner les règles de succession et de léser les héritiers réservataires. Si les primes sont jugées manifestement exagérées par les tribunaux, elles peuvent être réintégrées dans la succession et soumises aux droits de succession, ce qui peut remettre en cause toute la planification successorale. Pour éviter ce risque majeur, il est conseillé de limiter les versements sur l'assurance vie à un montant raisonnable, en tenant compte de ses revenus et de son patrimoine, et de justifier l'origine des fonds, afin de prouver que les versements n'avaient pas pour seul but de contourner les règles de succession.
Il est crucial de comprendre que l'appréciation du caractère "manifestement exagéré" est laissée à l'appréciation souveraine des juges, au cas par cas, en fonction des circonstances de chaque affaire. Il n'existe pas de seuil précis à ne pas dépasser, mais certains éléments sont pris en compte par les juges, tels que l'âge de l'assuré au moment des versements, son état de santé, le montant des primes par rapport à ses revenus et à son patrimoine, son espérance de vie, son intention libérale, et l'existence d'autres actifs successoraux. C'est pourquoi il est essentiel de se faire accompagner par un professionnel pour évaluer le risque de requalification des primes et pour mettre en place une stratégie de transmission adaptée à sa situation.
Les droits de succession et l'assurance vie
L'assurance vie bénéficie d'un régime fiscal spécifique en matière de droits de succession, avec des abattements et des taux d'imposition différents selon l'âge de l'assuré au moment des versements et le lien de parenté avec le bénéficiaire, ce qui en fait un outil d'optimisation fiscale de la transmission. Il est donc primordial de bien connaître ces règles complexes pour optimiser la transmission de son patrimoine et réduire l'impact des droits de succession, en se faisant accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine ou un notaire.
Pour les versements effectués avant 70 ans, chaque bénéficiaire bénéficie d'un abattement de 152 500 € sur la part taxable des capitaux décès, ce qui permet de transmettre un capital important sans imposition (article 990 I du CGI). Au-delà de ce montant, les sommes sont soumises à un prélèvement forfaitaire de 20 % jusqu'à 700 000 € (après abattement), et de 31,25 % au-delà, ce qui reste avantageux par rapport aux droits de succession classiques. Pour les versements effectués après 70 ans, un abattement global de 30 500 € s'applique sur l'ensemble des contrats d'assurance vie détenus par l'assuré, tous bénéficiaires confondus (article 757 B du CGI). Au-delà de cet abattement, les sommes sont soumises aux droits de succession classiques, selon le barème progressif en vigueur et le lien de parenté avec le bénéficiaire.
Il est donc stratégique de planifier ses versements en fonction de son âge et de la composition de sa famille afin de minimiser l'impact fiscal de la transmission, en privilégiant les versements avant 70 ans pour bénéficier de l'abattement de 152 500 € par bénéficiaire. Il est également possible de souscrire plusieurs contrats d'assurance vie, afin de multiplier les abattements et d'optimiser la transmission, tout en respectant les limites légales.
La contestation de la clause bénéficiaire par les héritiers
La clause bénéficiaire peut être contestée par les héritiers dans certaines conditions, notamment si les primes sont jugées manifestement exagérées par rapport aux revenus et au patrimoine de l'assuré, ou si elle porte atteinte à la réserve héréditaire, c'est-à-dire à la part d'héritage minimale à laquelle les héritiers réservataires (enfants, ou conjoint en l'absence d'enfants) ont droit. Pour se protéger contre les contestations, il est impératif de rédiger une clause bénéficiaire précise, claire et non équivoque, en se faisant accompagner par un professionnel du droit patrimonial, et de veiller à respecter la réserve héréditaire, en privilégiant une transmission équilibrée du patrimoine.
- **Primes manifestement exagérées :** Si les versements sont disproportionnés par rapport aux revenus et au patrimoine de l'assuré, et ont pour seul but de contourner les règles de succession.
- **Atteinte à la réserve héréditaire :** Si la transmission via l'assurance vie prive les héritiers réservataires de leur part d'héritage minimale, ce qui est illégal et peut entraîner la réduction de la clause bénéficiaire par les tribunaux.
- **Absence de cause :** Dans le cas où la désignation du bénéficiaire est faite sans raison valable ou logique, ou si elle est contraire à l'ordre public et aux bonnes mœurs.
La protection du conjoint survivant
L'assurance vie peut être un outil précieux et efficace pour protéger le conjoint survivant, en lui assurant un niveau de vie suffisant après le décès de l'assuré, en lui permettant de faire face aux dépenses courantes et aux imprévus, et en lui offrant une sécurité financière à long terme. Il est possible de privilégier la clause bénéficiaire au profit du conjoint survivant, en le désignant comme bénéficiaire principal ou exclusif du contrat d'assurance vie, et d'utiliser l'assurance vie en complément d'autres outils de protection du conjoint, tels que la donation entre époux, le testament, et le régime matrimonial, afin de renforcer sa sécurité financière et de lui assurer un avenir serein.
Il est important de prendre en compte le régime matrimonial lors de la planification de la transmission via l'assurance vie, car le régime matrimonial peut avoir des conséquences sur la propriété des primes versées et sur la fiscalité de la transmission. Par exemple, en régime de communauté, une partie des primes versées pendant le mariage peut être considérée comme un bien commun, ce qui peut avoir des conséquences sur la fiscalité de la transmission et sur les droits du conjoint survivant. Il est donc conseillé de consulter un notaire pour analyser son régime matrimonial et pour mettre en place une stratégie de transmission adaptée à sa situation.
Conseils pratiques pour mettre en place une stratégie de transmission efficace
Mettre en place une stratégie de transmission efficace via l'assurance vie nécessite de choisir le bon contrat d'assurance vie en fonction de ses objectifs et de sa situation patrimoniale, de bien gérer ses placements en diversifiant ses investissements et en adaptant son profil de risque, et de se faire accompagner par un professionnel compétent en droit patrimonial et fiscalité, afin d'éviter les erreurs et d'optimiser la transmission. Voici quelques conseils pratiques pour vous aider dans cette démarche complexe et délicate.
Choisir le bon contrat d'assurance vie
Il est impératif de comparer les offres d'assurance vie proposées par les différents assureurs avant de choisir un contrat, en tenant compte de ses objectifs de transmission, de sa situation patrimoniale et de son profil de risque. Prenez en compte les frais (frais de versement, frais de gestion, frais d'arbitrage), les rendements passés et futurs, les supports d'investissement disponibles (fonds euros, unités de compte), et les services proposés (conseil personnalisé, accès à une plateforme de gestion en ligne). Privilégiez les contrats avec des garanties de prévoyance (garantie plancher décès, garantie optionnelle décès accidentel), qui protègent le capital en cas de décès prématuré de l'assuré. Et tenez compte de votre horizon de placement et de votre tolérance au risque, en privilégiant les fonds euros si vous recherchez la sécurité et la garantie du capital, ou les unités de compte si vous êtes prêt à prendre plus de risques pour obtenir un potentiel de rendement plus élevé.
Bien gérer son contrat d'assurance vie
Une fois le contrat souscrit, il est important de suivre régulièrement l'évolution de ses placements et d'adapter la répartition de son portefeuille en fonction de ses objectifs et de sa situation personnelle. Mettez à jour la clause bénéficiaire en cas de changement de situation familiale (mariage, divorce, naissance, décès), ou de modification de vos volontés. Réalisez des arbitrages entre les différents supports d'investissement, afin de diversifier vos placements et d'optimiser le rendement de votre contrat. Et n'hésitez pas à solliciter l'avis d'un conseiller en gestion de patrimoine pour vous accompagner dans la gestion de votre contrat d'assurance vie.
Par exemple, si vous approchez de la retraite et que vous souhaitez sécuriser votre capital, vous pouvez arbitrer une partie de vos unités de compte vers le fonds euros. Ou si vous avez un horizon de placement long terme et que vous êtes prêt à prendre plus de risques, vous pouvez investir une partie de votre capital sur des unités de compte investies en actions.
Se faire accompagner par un professionnel
La planification de la transmission de capital est une affaire complexe et délicate qui nécessite des connaissances juridiques et fiscales pointues, et qui peut avoir des conséquences importantes sur l'avenir financier de ses proches. Pour éviter les erreurs et les pièges, et pour optimiser la transmission de son patrimoine, il est fortement conseillé de se faire accompagner par un professionnel compétent : conseiller en gestion de patrimoine, notaire, avocat spécialisé en droit patrimonial, expert-comptable. Ces professionnels vous apporteront un conseil personnalisé et adapté à votre situation, et vous aideront à mettre en place une stratégie de transmission efficace et sécurisée.
Un conseiller en gestion de patrimoine pourra vous aider à choisir le bon contrat d'assurance vie, à gérer vos placements et à optimiser la fiscalité de la transmission. Un notaire pourra vous conseiller sur la rédaction de la clause bénéficiaire, sur les aspects juridiques de la transmission et sur le respect de la réserve héréditaire. Un avocat spécialisé en droit patrimonial pourra vous défendre en cas de litige entre les héritiers. Et un expert-comptable pourra vous aider à optimiser votre situation fiscale et à déclarer vos revenus et vos impôts.
Les erreurs à éviter lors de la transmission
Certaines erreurs sont à éviter absolument lors de la transmission de capital via l'assurance vie, car elles peuvent avoir des conséquences désastreuses sur l'avenir financier de vos proches. Ces erreurs incluent notamment : négliger la clause bénéficiaire, en ne la rédigeant pas avec précision ou en ne la mettant pas à jour en cas de changement de situation familiale; verser des primes manifestement exagérées par rapport à vos revenus et à votre patrimoine, ce qui risque d'entraîner la réintégration des primes dans la succession et leur taxation; ne pas tenir compte de la réserve héréditaire, ce qui risque d'entraîner la contestation de la clause bénéficiaire par les héritiers réservataires; et ne pas se faire accompagner par un professionnel compétent, ce qui augmente le risque de commettre des erreurs et de ne pas optimiser la transmission. Éviter ces erreurs vous permettra d'assurer une transmission sereine, sécurisée et optimisée, et de garantir l'avenir financier de vos proches.
- **Négliger la clause bénéficiaire :** Ne pas la rédiger avec précision, ne pas la mettre à jour en cas de changement de situation familiale, ou ne pas la faire relire par un professionnel.
- **Verser des primes manifestement exagérées :** Risque de réintégration des primes dans la succession, de taxation aux droits de succession, et de contestation par les héritiers.
- **Ne pas tenir compte de la réserve héréditaire :** Risque de contestation de la clause bénéficiaire par les héritiers réservataires, et de réduction de la part transmise aux bénéficiaires désignés.
- **Ne pas se faire accompagner par un professionnel :** Risque de commettre des erreurs, de ne pas optimiser la transmission, de ne pas respecter les règles juridiques et fiscales, et de ne pas protéger au mieux ses proches.
L'assurance vie est un outil puissant, souple et performant pour transmettre un capital à ses proches en toute sécurité, en optimisant la fiscalité et en protégeant les bénéficiaires. En comprenant son fonctionnement, en optimisant la désignation des bénéficiaires, en respectant les règles juridiques et fiscales, et en se faisant accompagner par un professionnel compétent, il est possible d'assurer une transmission sereine, optimisée et conforme à ses volontés. N'oubliez pas de vous faire accompagner par un professionnel pour bénéficier d'un conseil personnalisé et adapté à votre situation personnelle et patrimoniale. Avec une planification rigoureuse, une gestion prudente et un suivi régulier, vous pouvez garantir l'avenir financier de vos proches, leur offrir une sécurité financière durable, et transmettre votre patrimoine en toute confiance. 53% des Français souhaitent avantager leurs enfants ou petits-enfants lors de leur succession, et l'assurance vie peut être un outil efficace pour atteindre cet objectif. En 2022, les encours de l'assurance vie en France atteignaient 1 885 milliards d'euros, témoignant de la popularité de ce placement auprès des Français.